The story of the lamb

06-01-2017 à 19:54:18
Chapitre 1 : (début)

- Marre, marre, marre, marre…. MARRE, MARRE, MARRE !!!!
Renversé dans ma chaise de bureau, la tête à l'envers, j'essaye d'évacuer ma frustration en hurlant. Seul chez moi, je sais que je ne vais pas déranger grand monde, sauf peut être Bubulle, le poisson de ma sœur. Et ma voix fluette ne porte pas suffisamment pour que nos voisins de palier m'entendent. Donc je continu à m'égosiller, pour me défaire de cette impression de décalage. Ça fait quelques jours que je me sens mal, comme si je n'étais pas vraiment là, plutôt sur une autre planête. Impossible dans ses conditions là de se concentrer. Et même si je suis un élève discret, au bout de trois oublis de livre et de cinq travaux non fait, ma prof d'histoire a été obligé de me coller. J'ai cru que j'allais mourir de honte. Je déteste qu'on s'intéresse à moi. Et elle m'a demandé mon carnet pendant le cours, provocant des réactions plus ou moins étonnées de la part de mes camarades de classe. Je déteste provoquer des réactions étonnées.
Je m'essaye donc au hurlement libérateur pour la première fois de ma vie. Ma voix résonne étrangement à mes oreilles. Sûrement parce que je n'ai pas l'habitude de crier. Le souffle court, je prend une grande inspiration et….
- Ael ? T'es là ?
Uriel. Ma petite sœur de dix ans.
- Aeeeel…..
La porte de ma chambre s'ouvre brusquement.
- Tu peux pas répondre quand je t'appelle ?
Muet, je sors un livre au hasard et me plonge dedans. Ma sœur fait beaucoup trop de bruit pour moi, sa présence me pèse énormément. Et nos différences ne s'arrêtent pas au caractère. Uriel est brune aux yeux noirs. Je suis blond, presque décoloré, avec les yeux bleus. Son regard est presque dérangeant, avais-je déjà entendu dans la bouche de ma tante, qui discutait avec ma mère, qui avait acquiescé, gênée.
- Ael, je te parle !
Je lève les yeux vers ma sœur.
- Mmm...
- Je te disais que maman rentre tard ce soir, et que c'est toi qui doit préparer à manger.
Je hoche la tête, pressé de la voir partir.
- Bon, je vais faire mes devoirs. Oublie pas, hein ?
Elle sort presque en courant, sans me laisser le temps de marmonner un “oui” inaudible. Je pose mon livre et me traîne jusqu'à mon lit. Une fois allongé, je ferme les yeux et m'endort rapidement.
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11-01-2017 à 19:13:09
Chapitre 1 : (suite et fin)

- Ael, il est huit heure, j'ai faim….
La voix plaintive de ma sœur me tire du sommeil. J'ai dormis deux heures et demi.
- Oui, oui….
J'ai la tête lourde. Même après m'être levé, avoir préparé des pâtes et les avoir servit, ma vision est toujours trouble et mes oreilles bourdonnantes.
- Ça va pas ?
Uriel me regarde d'un air inquiet. Je ne suis pas aussi discret que je le pensais.
- J'ai la tête qui tourne. Mais ça va.
Je finis mes pâtes et me lève et commence à débarrasser, quand le bruit de coups frappés à la porte m'interrompent. Ma sœur, depuis sa chambre, hurle :
- Y a quelqu'un !
Je pose les assiettes, et me dirige vers la porte. On attend personne pourtant… J'ouvre la porte.
- Bonsoir !
Un jeune homme. Vingt-cinq ans à peu près, grand et mince, les cheveux longs et blancs, les yeux bleus vert.
- Tu es Ael Moran ? Enchanté. Mon nom est Enki. Je peux entrer ?
Il sourit, et j'ai tout de suite envie de lui faire confiance. Je suis très timide, mais pas pour autant adepte de la solitude totale. C'est pourquoi je hoche la tête et le laisse entrer.
- Merci !
Il me précède et entre dans le salon, la pièce la plus proche de la porte. Je lui fais signe de s’asseoir. Uriel n'est même pas descendue.
- Tu es tout seule ?
Je secoue la tête.
- Non, ma sœur est là.
Il a l'air contrarié, pendant un bref instant, puis redevient impassible, et s’assoit. Je l'imite.
- D'accord. Parce que c'est à toi que je voulais parler.
Il me regarde de la tête aux pieds. Je ne vois pas bien en quoi la présence de ma sœur l'empêche de me parler. Son regard commence à me déranger, et je me tortille, mal à l'aise. Son sourire s'élargit.
- Tu ne connais pas ton père, c'est ça ?
Je hoche la tête. D'après ma mère, il est parti quand avant ma naissance. Uriel est la fille de Marc, son nouveau mari. Comment sait-il ça ? Son sourire est de plus en plus énigmatique.Que me veut-il ? Enki me regarde et se penche vers moi, après avoir posé une feuille pliée sur la table. Je n'ai pas le temps de m'interroger sur ce geste des plus étranges, car il m'attrape le bras, et tout se brouille devant mes yeux, avant de disparaître dans un tourbillon de couleur.

19-01-2017 à 19:12:46
Chapitre 2 : (début)

Le souffle coupé, je regarde autour de moi. Des murs sales mais colorés bordant une ruelle tortueuse remplie de gens qui courent, crient, s'insultent, rient… Une main m'attrape et me tire en arrière, dans un renfoncement, m'empêchant de me faire écraser par un colosse portant deux tonneaux.
- Fais attention !
Je me tourne vers mon sauveur. Enki, qui a perdu son air affable, scrute la rue d'un air concentré. C'est là que je remarque ses vêtements. Une chemise rouge, et un pantalon s'arrêtant juste sous le genoux. En plein hiver. Hiver ? Le ciel est bleu, les gens sont presque tous vêtus comme lui.
- On est où ?
La panique commence doucement à m'envahir. Je viens de réaliser.
- Qu'est ce qu'on fait là ?
Enki me regarde et sourit. Son sourire me fais soudain peur.
- T'inquiète, suis moi.
Il m'attrape par le bras et se dirige vers une rue adjacente d'un pas vif. Je peine à le suivre, la gorge serrée. J'ai beau chercher, je ne vois pas comment j'ai pu passer de mon salon à ici. Je repousse la théorie de la téléportation.
- Dépêche ! J'ai pas que ça à faire !
Je me met à courir, pour arriver à me maintenir à son niveau. On traverse rapidement cette rue, moins encombrée que la précédente, et Enki s'arrête devant une façade sobre, avec une lourde porte de bois.
- On y est !
Il frappe trois coups, en utilisant la tête de lion en bronze qui fait office de heurtoir. Je frissonne, le cœur accéléré par une angoisse qui se fait de plus en plus oppressante.
- Je vais pouvoir rentrer chez moi ?
Je maudis le filet de voix qui s'est échappé de mes lèvres. Il me regarde, et un sourire ironique se dessine lentement sur les siennes.
- Bien sur, ne t'en fais pas. On en a pour quelques minutes, et après je te ramène chez toi.
Je me détends. C'est bon, dans dix minutes, je serai à la maison, il aura disparu, et tout sera fini.
- Oui ? C'est pour quoi ?
Je sursaute. Perdu dans mes pensée, je n'ai pas entendu la porte s'ouvrir. Une jeune fille, dix sept ans tout au plus, nous regarde d'un air curieux.
- C'est Enki. J'ai un sang mêlé avec moi.
La fille me regarde, surprise.
- C'est un agneau ? Il est trop mignon ! Entrez.
Elle s'écarte, et Enki me fait avancer en me poussant légèrement devant lui. La porte se referme derrière nous. Le sentiment de soulagement que j'avais ressentit un peu plus tôt s'évanouit. Si Enki avait l'intention de me ramener, il l'aurait déjà fait.

24-01-2017 à 19:25:43
Voilà une version corrigée de la fin du chapitre 1 !

- Ael, il est huit heure, j'ai faim….
La voix plaintive de ma sœur me tire du sommeil. J'ai dormis deux heures et demi.
- Oui, oui….
J'ai la tête lourde. Même après m'être levé, avoir préparé des pâtes, et les avoir servit, ma vision est toujours trouble et mes oreilles bourdonnantes.
- Ça va pas ?
Uriel me regarde d'un air inquiet. Je ne suis pas aussi discret que je le pensais.
- J'ai la tête qui tourne. Mais ça va.
Je finis mes pâtes, me lève et commence à débarrasser, quand le bruit de coups frappés à la porte m'interrompent. Ma sœur, depuis sa chambre, hurle :
- Y a quelqu'un !
Je pose les assiettes, et me dirige vers la porte. On attend personne pourtant… J'ouvre la porte.
- Bonsoir !
Un jeune homme. Vingt-cinq ans à peu près, grand et mince, les cheveux longs et blancs, les yeux bleus vert.
- Tu es Ael Moran ? Enchanté. Mon nom est Enki, je suis un ami de ton père. Tu ne l'a jamais vu, c'est ça ?
Je hoche la tête. D'après ma mère, il est parti avant ma naissance. Uriel est la fille de Marc, son nouveau mari. Un ami de mon père ? Il sourit.
- Je dois parler à ta mère, elle est là ?
Je secoue la tête, intrigué.
- Dommage…. Bon, de toute manière, il fallait aussi que je te parle à toi. On peut discuter à l'intérieur ?
- Oui, je murmure.
Il connaît mon nom, sait que mon père ne vit plus chez nous, je ne risque rien à le laisser entrer. Je m'écarte, et il me précède dans le salon, la pièce la plus proche de la porte. Je lui fais signe de s’asseoir. Uriel n'est même pas descendue.
- Tu es tout seul ?
Je secoue la tête.
- Non, ma sœur est là.
Il a l'air contrarié, pendant un bref instant, puis redevient impassible, et s’assoit. Je l'imite.
- D'accord.
Il me regarde de la tête aux pieds, muet. Je ne vois pas bien en quoi la présence de ma sœur pourrait être dérangeante. Son regard commence à me déranger, et je me tortille, mal à l'aise. Son sourire s'élargit. Que me veut-il ? Enki me regarde et se penche vers moi, après avoir posé une feuille pliée sur la table. Je n'ai pas le temps de m'interroger sur ce geste des plus étranges, car il m'attrape par le bras, et tout se brouille devant mes yeux, avant de disparaître dans un tourbillon de couleurs.

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